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Quand un cinéaste camerounais raconte le cinéma tunisien

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Le réalisateur-scénariste camerounais Michel Kuate s’est lancé dans le long métrage avec “Né à Sayada” qu’il présente en février à Douala. Un premier opus majeur pour celui qui, formé aux classes de cinéma initiées par Ecrans Noirs, était déjà connu pour son documentaire Le père de Tilai, primé au Festicab 2019 du Burundi.

Coproduction Cameroun-Tunisie avec la participation de TV5Monde, Né à Sayada relate le parcours du père du cinéma tunisien Tahar Cherria, un des pionniers du cinéma en Afrique. Dans une narration attrayante et captivante, le documentaire tisse l’histoire d’une vie de lutte pour la dignité du continent africain à travers le cinéma.  Mais souligne aussi l’amincissement des frontières entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.  Le film  mélange enfance, adolescence, exploits et échecs, jusqu’au décès du héros en 2010. En 1966, Tahar Cherria fonde le premier festival panafricain et panarabe : les Journées cinématographiques de Carthage et en devient le secrétaire général jusqu’en 1974. Il occupe parallèlement des fonctions d’expert auprès de l’Unesco (culture arabe, cinéma et télévision) de 1963 à 1974 et de responsable de l’action culturelle de l’Agence de coopération culturelle et technique. Il co-fonde la Fédération panafricaine des cinéastes en 1970 avec Ousmane Sembene et en devient président d’honneur.

Quelques jours avant sa mort, le 27 octobre 2010, la 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage rend hommage à son fondateur dans une soirée spéciale à laquelle Tahar Cheriaa, malgré sa maladie, assiste sur une chaise roulante ; il y annonce qu’il lègue le reste de ses travaux à sa ville natale. Né à Sayada restera sans doute comme la biographie d’une icône du cinéma en Afrique qui ne laisse personne indifférent.

Un film à voir absolument !!!

Alphonse Ntep

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